HUMEUR, subst. fém.
I. Vieilli. Substance liquide sécrétée par un organisme vivant. (Trésor de la langue française informatisé)
Le bas de gamme de la bonne humeur c’est de claquer des mains à l’unisson quand l’orchestre du bar s’évertue à vous décoller de votre chaise. Le haut de gamme de la bonne humeur, c’est quand après deux heures de course à pied, la glande endorphine diffuse de la morphine dans l’organisme et qu’une joie impondérable fasse vibrer le corps et l’esprit : « la perspective de changer le monde » est un thème récurent chez les sujets à cette expérience. Changer de monde ? Entre ces deux extrêmes, les gens s’agitent comme ils peuvent, en quête de plaisir. L’envoutement, l’enthousiasme, c’est le mouvement.
Le désastre bas de gamme, c’est quand votre petite amie nord-américaine s’affole parce que votre compte d’Internet est en souffrance depuis 10 jours ; qu’elle vous persécute jusque dans votre sommeil matinal en vous dressant la facture droit devant vos yeux dans une ambiance mélodramatique limite triller (vécu). Le haut de gamme du désastre, c’est quand un 6 aout 1945 vous recevez un colis aérien répondant au sobriquet de Little Boy, que vous habitiez l’agglomération d’Hiroshima, et que 43 secondes plus tard, tout ce qui a constitué de près ou de loin votre existence est anéanti sur le champ par 64 kg d’Uranium 235 (vécu). Entre les deux, les gens s’agitent autant que possible pour éviter le désastre.
Le haut de gamme de l’existence, c’est le mouvement : aujourd’hui là, demain là-bas, une simple petite carte en plastique, ô combien convoitée, dénommée bien souvent Golden Card, peut transporter son détenteur dans les meilleures conditions au bout du monde en un rien de temps. Le bas de gamme de l’existence, c’est donc l’immobilité ; qui, dans son expression la plus pure, fait correspondre l’inexistence à l’existence dans un état de léthargie extrême qualifié de comateux. Voilà pourquoi humeur et liquidité sont synonymes ! «L’argent fait le bonheur» chantait le groupe canadien Les respectables. Quelle ironie !
Question: Comment se fait-il que l'on conserve généralement ses économies dans une tirelire (tireulireu) à l'effigie d'un cochon souriant ? Clin d’œil coquin à l’humeur testiculaire ? Brillante symbiose sémiologique intuitive à trois termes ?
Synthèse: Le bonheur est cochon.
moi je dirais plutot my life... :))))
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerIl n'en demeure pas moins que le sujet principal de billet est l'argent pas le cul.
RépondreSupprimerMais fatalement dès qu'on parle de sexe, tout le monde focalise dessus. xD